Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Transport en commun: un syndicat réclame un groupe de travail sur la sécurité

durée 15h55
25 janvier 2023
La Presse Canadienne, 2023
durée

Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

TORONTO — Dans les transports en commun, les attaques violentes ont atteint des «niveaux de crise», a déclaré mercredi le président d’un important syndicat canadien, alors qu’il appelait à la création d’un groupe de travail national sur la sécurité des transports en commun.

Le groupe de travail doit comprendre des agences de transport en commun de partout au pays et des représentants de tous les paliers de gouvernement, a affirmé John Di Nino, président national du Syndicat uni du transport.

«Ces attaques, non seulement à la (Commission de transport de Toronto), mais dans tout le pays, sont vraiment à un niveau de crise», a clamé M. Di Nino lors d’une entrevue mercredi.

«Nous assistons à des agressions d’opérateurs, à de la violence contre les travailleurs des transports en commun et maintenant contre nos usagers à un rythme alarmant dans tout le pays.»

Un groupe de travail devrait examiner si une formation à la désescalade, des peines plus sévères, un financement accru pour la santé mentale, de meilleurs soutiens au logement et une plus grande présence policière pourraient aider à prévenir la violence dans les transports en commun, a ajouté M. Di Nino.

L’appel à un groupe de travail intervient après un certain nombre d’attaques violentes visant des travailleurs et des usagers de la Commission de transport de Toronto (TTC).

Ces derniers jours, la police a rapporté qu’une femme a été poignardée dans un tramway, deux travailleurs en uniforme de la TTC ont été agressés alors qu’ils se rendaient au travail, un chauffeur de la TTC a été ciblé avec un pistolet à air comprimé et une personne portant un couvre-chef religieux a été frappée dans une station de métro. La police allègue que cette dernière agression serait un crime haineux. 

Le mois dernier, une femme a été poignardée à mort et une autre a été blessée lors d’une attaque au hasard dans une rame de métro de Toronto.

Les agences de transport en commun doivent être transparentes quant à l’étendue du problème de sécurité, a déclaré M. Di Nino, qui a appelé à un signalement transparent des incidents violents.

«Nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à dire “nos pensées et nos prières” et “nos meilleurs vœux vont” et “c’est un cas unique”. Ce temps est passé, a martelé M. Di Nino. Nous devons avoir ces discussions maintenant.»

Interrogé mardi sur la sécurité des transports en commun, le premier ministre Justin Trudeau a dit que le gouvernement fédéral continuerait de travailler avec les provinces et les villes pour assurer la sécurité des Canadiens.

«Si le gouvernement fédéral a un rôle à jouer, nous le ferons sans aucun doute, a-t-il avancé. C’est quelque chose sur lequel nous sommes heureux de collaborer avec les provinces et les municipalités.»

Le maire de Toronto, John Tory, devait rencontrer la TTC, la police et les dirigeants syndicaux plus tard cette semaine pour discuter de la sécurité des transports en commun, a précisé mardi son attaché de presse.

«Le maire a été clair: nous devons mettre fin à ces actes de violence et de manque de respect envers les travailleurs des transports en commun», a écrit Taylor Deasley dans un communiqué, lorsqu'il a été interrogé sur les récents appels lancés aux conservateurs pour apporter des changements à la sécurité des transports en commun.

En plus des cas à Toronto, M. Di Nino a également souligné des événements récents à Edmonton où des chauffeurs d’autobus ont été menacés par une arme à feu.

Dans cette ville, la police a signalé 35 incidents violents sur la propriété d’Edmonton Transit ainsi que neuf liés aux armes depuis le début de 2023.

La ville d’Edmonton a lancé un plan de sécurité du centre-ville et du système de transport en commun en mai en réponse à l’augmentation de la violence, de l’itinérance et de la consommation de drogue dans la région. Elle a mis en place de nouveaux règlements pour les passagers, des toilettes temporaires et une présence policière accrue. Quelque 860 000 $ ont également été investis dans la gestion contre les campements de sans-abri.

Entre-temps, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a déclaré que cinq jeunes avaient été accusés d’avoir agressé sexuellement trois autres personnes dans un autobus de Halifax en octobre.

— Avec des informations d’Angela Amato.

Jordan Omstead, La Presse Canadienne