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Témoignant pour sa défense, l'ex-député Harold LeBel nie toute agression sexuelle

durée 12h48
14 novembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

«Non, je n’ai jamais fait ça, jamais.»

Il n’a fallu que quelques secondes après le début de l’interrogatoire de Harold LeBel pour que celui-ci nie avec fermeté les gestes rapportés par la présumée victime lors de son témoignage la semaine dernière au palais de justice de Rimouski. 

L’ex-député de Rimouski, accusé d’agression sexuelle à l’endroit d’une femme qui ne peut être identifiée en raison d’un interdit de publication, venait témoigner à son tour, lundi matin, pour sa défense. Les événements qu’on lui reproche se seraient produits dans son condo de Rimouski à l’automne 2017, mais la plaignante n’a porté plainte qu’en 2020, craignant des conséquences négatives.

Dès le départ, son avocat, Me Maxime Roy, lui avait demandé: «Monsieur Lebel, avez-vous, oui ou non, agressé (la plaignante)?» 

Le juriste a poursuivi en lui demandant s’il avait procédé à des attouchements à l’endroit de la présumée victime en lui caressant les fesses et en tentant d’introduire son doigt dans son anus. Là encore, la réponse ne s’est pas fait attendre: «Ça, c'est faux. Non, je n’ai jamais fait ça, je n’ai vraiment jamais fait ça», a affirmé l’accusé. 

Quant aux affirmations de la femme selon lesquelles il aurait tenté de dégrafer son soutien-gorge et tenté de forcer la porte de la salle de bain lorsqu’elle s’y est réfugiée, la réponse a été la même: «Non plus, non plus. Je pourrais expliquer : quand je suis allé vers la toilette, j'étais inquiet. C’était pour demander si ça allait bien, mais je n’ai jamais rien forcé. Je n’ai jamais fait ça de ma vie. Jamais.»

Le baiser: «Oui, ça, c'est arrivé»

Le seul incident auquel M. LeBel a acquiescé par rapport au témoignage de la plaignante a été de reconnaître que les deux s’étaient embrassés alors que la troisième personne qui étaient avec eux était allée se coucher et qu’ils étaient seuls.

«Oui, ça, c'est arrivé à la table après une discussion, on était tout seuls à ce moment-là. On a discuté de nos situations personnelles, nos situations amoureuses. Et à ce moment-là, on était tout près, on était à six pouces, coude à coude, tout près et c'est arrivé. Mais très rapidement, très rapidement, on s’est dit "wo", qu’est-ce qui arrive? On a reculé, les deux ont reculé et (elle) est partie à la salle de bain.»

La suite de l’interrogatoire a ramené l’ex-député à sa jeunesse, son implication en politique jusqu’à son élection pour la première fois après trois échecs, élection que M. LeBel a qualifiée de «l’un des plus beaux jours de ma vie».

Ensuite, il a dit avoir été très déçu de ne pas avoir pu se représenter aux dernières élections, en octobre 2022, alors que les accusations d’agression sexuelle pesaient contre lui. Il estimait que ces accusations auraient pesé sur sa campagne et l’aurait obligé à se défendre constamment: «J'aurais nui à mon équipe, j'aurais nui aux électeurs de Rimouski. Je ne pouvais pas faire ça», a-t-il déclaré. 

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne