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Les dirigeants du «convoi de la liberté» témoigneront devant la commission Rouleau

durée 08h03
1 novembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

OTTAWA — Les organisateurs du «convoi de la liberté» devraient commencer à témoigner, mardi, devant la commission d'enquête publique sur l'utilisation par le gouvernement fédéral de la Loi sur les mesures d'urgence.

Les témoins feront la lumière sur l'organisation des manifestations qui ont paralysé les rues d'Ottawa l'hiver dernier.

Plusieurs des organisateurs de la manifestation, dont Tamara Lich, Chris Barber et Pat King, font face à des accusations criminelles liées à leur implication.

M. Barber devrait être le premier à témoigner.

La commission enquête sur les événements qui ont conduit à la déclaration d'urgence du gouvernement fédéral le 14 février, des semaines après le début des manifestations qui avaient paralysé le centre-ville d'Ottawa et qui s'étaient propagées notamment dans des passages frontaliers.

Jusqu'à présent, les témoignages ont fait état d'une profonde confusion et de chaos parmi les forces de police et les gouvernements.

La genèse des manifestations

Selon tous les comptes-rendus à ce jour, l'idée du convoi vers Ottawa semble avoir été inspirée par une vidéo TikTok de deux camionneurs.

Brigitte Belton, qui devrait témoigner après Barber, a été l'une des premières personnes à en concevoir l'idée.

M. Barber a été l'un des premiers organisateurs. Il est parti de sa résidence de la Saskatchewan vers Ottawa en janvier, avec Mme Lich à ses côtés pendant une grande partie du voyage.

Les deux sont coaccusés de méfait criminel, d'entrave à la police et d'avoir conseillé aux autres de commettre des méfaits et de l'intimidation.

Les manifestants ont commencé à arriver à Ottawa le 28 janvier pour exprimer leur colère et leur opposition au gouvernement fédéral et aux restrictions liées à la COVID-19, dont l'obligation vaccinale.

La manifestation a rapidement évolué vers ce que la police et les responsables gouvernementaux ont décrit comme une occupation, avec des manifestants qui bloquaient la circulation, faisaient klaxonner leurs camions et installaient un camp dans les rues de la ville.

La zone à l'extérieur de la colline du Parlement n'a été dégagée que quelques semaines plus tard, après qu'Ottawa eut invoqué la Loi fédérale sur les mesures d'urgence le 14 février.

Les audiences de la Commission sur l'état d'urgence ont commencé à la mi-octobre et devraient se poursuivre jusqu'à la fin novembre.

Mme Lich a assisté à la majorité des audiences, assise dans une zone de visionnement avec des amis et une petite poignée de partisans. M. Barber est arrivé à Ottawa la semaine dernière et a brièvement assisté à l'une des audiences.

Un autre témoin appelé

Tard lundi, la commission a signalé qu'elle avait l'intention d'appeler Jeremy MacKenzie, le fondateur du groupe en ligne «Diagolon», pour témoigner vendredi par vidéoconférence.

M. MacKenzie était présent lors des manifestations à Ottawa et le groupe comprend d'autres membres qui ont soutenu le convoi.

L'avocat de M. MacKenzie a déposé une demande auprès de la commission pour demander qu'il témoigne en l'absence du public et des parties ou sous le coup d'une interdiction de publication, plaidant que sa présence à Ottawa l'hiver dernier était «légale et pacifique».

Il est actuellement dans une prison de la Saskatchewan et s'est vu refuser sa libération plus tôt ce mois-ci après avoir été arrêté en Nouvelle-Écosse en vertu d'un mandat pancanadien.

Il a été accusé de voies de fait, de braquage d'une arme à feu, de méfait et d'utilisation d'une arme à autorisation restreinte de manière négligente après que la police eut été informée d'une agression présumée près de Viscount, en Saskatchewan, en novembre 2021.

M. MacKenzie a également été accusé en Nouvelle-Écosse de 13 infractions liées aux armes à feu en janvier et de harcèlement et d'intimidation en mars après une manifestation anti-masque devant le domicile du médecin-hygiéniste en chef de la Nouvelle-Écosse.

David Fraser, La Presse Canadienne