L'Armée canadienne convoite des systèmes sol-air comme celui donné à l'Ukraine
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Par La Presse Canadienne, 2023
OTTAWA — La décision du gouvernement libéral fédéral d'acheter un système de missiles sol-air pour le donner ensuite à l'Ukraine soulève des questions sur les raisons pour lesquelles un tel armement n'est pas offert aussi à l'Armée canadienne.
L'«armée de terre» est sans armes spécifiques pour défendre les soldats canadiens contre les aéronefs, les roquettes et les drones ennemis depuis que la dernière de ses armes antiaériennes a été retirée de l'arsenal en 2012.
Les efforts pour en acquérir de nouvelles sont restés dans les limbes pendant des années, malgré les appels insistants de plusieurs commandants de l'Armée canadienne — l'«armée de terre».
L'ancien député libéral Andrew Leslie, qui avait été auparavant commandant de l'Armée canadienne, appuie, certes, la décision du gouvernement d'acheter pour l'Ukraine un système de missiles sol-air de fabrication américaine — le «système national de missiles surface-air perfectionné» (NASAMS).
Mais M. Leslie et d'autres anciens officiers de l'Armée canadienne estiment que le gouvernement devrait en faire autant pour sa propre armée, afin de combler une grave lacune dans ses capacités de défense antiaérienne.
Au cabinet de la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, on n'a pas voulu expliquer pourquoi le gouvernement achetait un tel système pour l'Ukraine, mais pas pour l'Armée canadienne.
Le NASAMS offert par le Canada à l'Ukraine coûtera environ 406 millions $ au trésor fédéral. Le gouvernement indique que ce don fait partie de l’aide militaire supplémentaire de 500 millions $ à l’Ukraine annoncée par le premier ministre Justin Trudeau le 14 novembre.
La Presse Canadienne