Elles enregistrent des profits record
Mario Simard demande qu’Ottawa cesse de subventionner les pétrolières
Ottawa devrait couper ses subventions à l’industrie pétrolière qui enregistre des profits record en raison du prix élevé des carburants selon le député de Jonquière et porte-parole du Bloc Québécois en matière de Ressources naturelles, Mario Simard.
M. Simard ajoute que ces sommes devraient être redirigées vers le soutien aux plus vulnérables ainsi que vers la transition écologique.
« Les citoyens déboursent deux fois. Ils paient pour les profits records des pétrolières à la pompe, puis ils paient à même leurs impôts pour les subventions faramineuses que le fédéral leur verse. C’est le salaire de la classe moyenne qui est transféré directement aux milliardaires du pétrole. Le gouvernement n’est pas en mesure de faire baisser le prix des carburants, mais il est certainement capable de cesser d’offrir l’argent des contribuables aux pétrolières et de le réinvestir en soutien à la population et dans la transition verte », affirme le député bloquiste de Jonquière.
Mario Simard rappelle que l'effet combiné de la pandémie et de la guerre en Ukraine entraîne une hausse vertigineuse du cours du pétrole dans le monde entier, alors que les pétrolières, dont le coût d’extraction demeure le même, ont enregistré des profits inégalés au premier trimestre de 2022.
Par exemple, Suncor a inscrit des bénéfices nets de 2,95 G$; Imperial Oil de 1,17 G$; et TC Énergie de 1,1 G$.
Subventions à l'industrie
Parallèlement, le Bloc Québécois dénonce les subventions que consent toujours le gouvernement Trudeau à cette industrie, notamment l’octroi d’une garantie de prêt de 10 G$ à Trans Mountain, dévoilé ce matin, qui s’ajoute à l’annonce d’une nouvelle subvention de 2,4 G$ aux pétrolières figurant au dernier budget pour le captage et le stockage de carbone.
Le gouvernement fédéral avait pourtant promis d’abolir ses subventions au secteur des énergies fossiles en 2009.
« Les principales nouvelles annonces de financement du fédéral visent directement le pétrole alors que l’impact du prix de l’essence démontre plutôt à quel point il est urgent de réduire notre dépendance. On a d’un côté des entrepreneurs du Québec dans des secteurs comme l’agriculture, le camionnage indépendant et la pêche, que la hausse du prix des carburants menace carrément de faillite; on a des citoyens moins nantis, particulièrement en région, qui n’arrivent plus à sortir de chez eux à cause du prix de l’essence. Tous ces gens-là ne reçoivent pas un sou en soutien du fédéral. Mais de l’autre côté, des pétrolières qui engrangent des profits records continuent de se faire subventionner à coups de milliards en argent des contribuables par Ottawa », déplore Mario Simard.
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