Ils souhaitent qu’on suspende toute coupe forestière
Protection de la rivière Péribonka : des manifestants interpellent François Legault
Une centaine de citoyens, de membres des Premières nations, de groupes environnementaux et des élus, dont le député Sylvain Gaudreault, ont manifesté aujourd’hui devant les bureaux du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) à Jonquière pour tenter de bloquer les coupes forestières prévues dans le projet d’aire protégée de la rivière Péribonka.
Les manifestants demandent l’intervention du premier ministre François Legault pour qu’un moratoire sur les coupes forestières soit instauré dans le secteur, afin d’en préserver l’intégrité écologique jusqu’à ce que l’avenir de ce territoire d’exception soit déterminé.
Le temps presse selon le Comité de sauvegarde de la rivière Péribonka, Nature Québec, la SNAP Québec et l’Action Boréale, puisque le MFFP a autorisé des coupes forestières totales sur 14% du projet d’aire protégée, et que l’abattage des arbres devrait commencer d’ici la fin du mois.
« Le MFFP fait obstacle aux engagements internationaux du gouvernement en matière de protection du territoire, il ne tient aucunement compte des propres engagements du premier ministre envers la rivière Péribonka, ce sont des actes d’insubordination que le premier ministre ne doit plus tolérer souligne Ève Tremblay, porte-parole du Comité de sauvegarde de la rivière Péribonka. Monsieur Legault doit intervenir rapidement pour remettre de l’ordre dans ce ministère délinquant et empêcher la dégradation du corridor de biodiversité de la rivière Péribonka. »
« Cela fait des années que nous nous battons auprès du Comité de sauvegarde de la rivière Péribonka pour protéger ce territoire exceptionnel, ajoute Anne-Céline Guyon, chargée de projet climat, Nature Québec. Nous ne pouvons pas laisser le Ministère des Forêts raser le projet d’aire protégée sous un faux prétexte et ce, d’autant plus dans un contexte de crise climatique où chaque puits de carbone naturel revêt un caractère essentiel».
« Dans son rôle de grand chef d’orchestre de l’action gouvernementale, le premier ministre du Québec ne doit plus tolérer les fausses notes du MFFP, lance Alain Branchaud, directeur général, SNAP Québec. Les mots font la chanson, si le secteur de la Péribonka est un joyau national comme il le dit, qu’il agisse pour sa protection. Plus que jamais, les grands défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés exigent une action gouvernementale cohérente et harmonieuse. »
« Le problème avec François Legault, c’est que tout en affirmant que Péribonka est un joyau naturel du Québec qu’il faut préserver, il accepte qu’on y pratique des coupes à blanc sans dire un mot, termine Michel Dubé, trésorier de l’Action Boréale. En fait, un premier ministre sous influence ! »
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