Syndicat de l’enseignement de la région de Vaudreuil
Le SERV veut mettre fin à la loterie des classes difficiles
En grève ce mardi devant le bureau de la députée de Soulanges, Marilyne Picard, les enseignantes et enseignants du Syndicat de l’enseignement de la région de Vaudreuil (SERV-CSQ) ont illustré le portrait d’une classe du primaire au Centre de services scolaire des Trois-Lacs (CSSTL) afin de la sensibiliser aux problèmes découlant de la composition des groupes.
Au Centre de services scolaire des Trois-Lacs, les enseignantes et enseignants consultés estiment que près d’un élève du primaire sur deux n’a pas un cheminement normal pour son âge et son niveau scolaire.
Sur un groupe moyen de 21 élèves, ce ne sont pas moins de 10 élèves qui nécessitent des interventions fréquentes ou constantes, et qui ont un impact régulier ou important sur le fonctionnement du groupe.
Pour le même groupe au primaire, les enseignantes et enseignants doivent composer en moyenne avec quatre plans d’intervention, cinq élèves en difficulté et quatre élèves ayant des mesures d’adaptation.
« Comment voulez-vous faire progresser vos élèves vers la réussite et leur accorder le temps d’enseignement qu’ils méritent dans de telles conditions? Le gouvernement doit comprendre que la composition de la classe est un enjeu incontournable pour les enseignantes et enseignants que nous représentons. La situation ne peut plus durer. On perd trop d’enseignants, on doit inverser la tendance. Il faut leur donner les conditions d’enseignement qui leur permettent de répondre aux besoins des élèves devant eux, de mieux les encadrer », a fait savoir Véronique Lefebvre, présidente du SERV-CSQ.
Au préscolaire, c’est un sur quatre qui n’a pas un cheminement normal pour son âge et son niveau scolaire. Sur un groupe moyen de 16 élèves, ce ne sont pas moins de 6 élèves qui nécessitent des interventions fréquentes ou constantes, et qui ont un impact régulier ou important sur le fonctionnement du groupe.
Pour le même groupe au préscolaire, les enseignantes et enseignants doivent composer en moyenne avec un plan d’intervention, trois élèves en difficulté et un élève ayant des mesures d’adaptation.
« Il est temps pour le gouvernement de passer de la parole aux actes quand il dit faire de l’éducation une priorité. Nous sommes mobilisés pour voir des améliorations concrètes apportées à la classe et à notre quotidien. On doit valoriser notre profession qui en a besoin plus que jamais, ayant été malmenée par le projet de loi n o 23 du ministre Drainville. Quand on veut tout faire pour les élèves, comme l’a dit le premier ministre, on commence par prendre soin de celles et ceux qui en ont la responsabilité tous les jours », a conclu Véronique Lefebvre.
Les principales demandes des enseignantes et enseignants de la FSE-CSQ sont :
− Améliorer la composition de la classe;
− Alléger la tâche du personnel enseignant;
− Améliorer la rémunération du personnel enseignant.
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