Le quinquagénaire a échoué deux alcootests
Un Lazarois acquitté de conduites avec les facultés affaiblies
Malgré le fait qu’il ait échoué deux alcootests, Lubomyr Malynosky, 58 ans de Saint-Lazare, a été acquitté. Le juge Bertrand Saint-Arnaud de la Cour du Québec a cru à sa version des faits.
L’acquittement du résident de Saint-Lazare a été prononcé le vendredi 16 mars avant-midi. Avant de le faire, le magistrat a rappelé les faits.
Le soir du 4 octobre 2015, M. Malynosky est avec un ami de longue date qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Le duo rattrape le temps perdu devant une pizza. Pour accompagner ce mets, la paire prend quelques consommations.
Devant le tribunal, M. Malynosky admet avoir consommé des cannettes de 473 ml de Bacardi. Sur une période d’une heure, l’accusé en a consommé trois et demi. Après avoir dû quitter de façon précipitée, M. Malynosky a été intercepté par des policiers.
Celui-ci était en route pour aller chercher son beau-fils qui n’était pas rentré à la maison. « L’accusé à présenter un relevé téléphonique pour corroborer son témoignage, en plus de faire appel à un témoin expert », a précisé l’avocat de la défense, Lévis Toussant.
Dans leur rapport d’incident, les patrouilleurs notent que le conducteur freine brusquement et omet de faire un arrêt. Après avoir constaté certains signes de conduite avec les facultés affaiblies, les policiers demandent au conducteur de fournir un échantillon d’haleine. À 23h38, il échoue l’alcootest.
Témoin expert
Après son arrestation, M. Malynosky est amené au poste de police. Sur place, il échouera deux alcootests supplémentaires effectués à minuit 22 et minuit 43. « De façon générale, l’absorption d’alcool chez un individu se fait entre 30 et 90 minutes. Cela dépend de la taille, du poids, de la quantité d’alcool consommée et du délai entre chaque consommation. Dans le cas de l’accusé, il est possible que cette étape ait été plus longue », a expliqué le témoin expert Robert Vallée à la Cour.
Pas de doute raisonnable
Malgré un témoignage de l’accusé dont certains passages suscitaient des questions, le juge Saint-Arnaud l’a acquitté. « La poursuite n’a pas réussie à me convaincre hors de tout doute raisonnable que la version de l’accusé est fausse. Par conséquent, je me vois dans l’obligation de l’acquitter des charges qui pèsent contre lui », a conclut le magistrat.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.