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Négociations des conventions collectives du secteur public

Le personnel professionnel du Cégep de Valleyfield descend dans la rue

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10 mai 2021
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Le syndicat des professionnels du Collège de Valleyfield annonce que ses membres tiendront une demi-journée de grève le 13 mai 2021, en avant-midi. Il s’agira de la deuxième grève exercée par le syndicat dans le cadre des négociations en cours depuis plus d’un an dans le secteur public.

Exaspéré, le personnel professionnel du cégep entend bien user de tous les moyens à sa disposition pour faire reconnaître son importance pour l’enseignement supérieur et pour la société québécoise.

« L’opération de relations publiques du 2 mai de M. Legault a malheureusement servi à propager un lot de demi-vérités au sujet des négociations en cours, notamment à propos d’une supposée offre de 8 % d’augmentation des salaires sur trois ans. Il est désolant de devoir le préciser, mais l’offre gouvernementale se situe plutôt à 5 % sur trois ans. Cette offre salariale risque encore une fois d’être sous l’inflation, ce qui exacerbera les difficultés de recrutement et de rétention de professionnelles dans le réseau des cégeps », affirme Suzanne Tousignant, vice-présidente du syndicat.

Selon la vice-présidente, les bonifications réelles aux salaires sont plutôt de l’ordre de 5 % sur 3 ans, le reste des offres liées à la rémunération correspondant soit à des montants forfaitaires non récurrents qui ne répondent pas du tout aux besoins du personnel professionnel, soit à une indexation conditionnelle maximale de 1 % au 31 mars 2023, et ce, seulement si l’inflation dépasse 5 % sur trois ans et si le PIB réel du Québec en 2021 est supérieur ou égal à 98,70 % de celui de 2019.

Le syndicat soutient que ce qui est réellement offert par le gouvernement pour les demandes sectorielles du personnel professionnel des cégeps, c’est un montant total « dérisoire » correspondant à 0,36 % de la masse salariale pour trois ans, soit une moyenne de 0,12% par année, somme nettement insuffisante pour mettre en œuvre des solutions susceptibles de résoudre les problématiques vécues sur le terrain qu’on parle par exemple d’attraction-rétention, de valorisation des emplois, d’autonomie professionnelle, de surcharge de travail ou de services de qualité aux étudiantes et étudiants.

Le droit à l'équité salariale

La négociation en cours est de grande importance pour les membres et pour le réseau collégial, qui peine à recruter et à garder en emploi des professionnelles et professionnels dans différentes catégories d’emplois. « Plusieurs professionnelles des cégeps n’ont obtenu aucune augmentation de salaire, ne serait-ce que pour compenser l’inflation, depuis plus de trois ans. Aussi, en raison de la dévaluation de leurs emplois dans la nouvelle structure salariale, plusieurs ne recevront que la moitié de l’augmentation de 5 % proposée, ce qui les appauvrira encore plus. À terme, ce sont les services aux étudiants et la qualité des formations collégiales qui sont en jeu », se désole Madame Tousignant.

« Cette situation est inacceptable : le réseau collégial mérite mieux, les étudiantes et les étudiants méritent mieux. Le personnel professionnel des cégeps a droit à l’équité salariale et à un salaire qui correspond à ses compétences et à sa contribution dans le réseau des cégeps. Si le gouvernement ne veut plus offrir des conditions de travail qui permettront de recruter les professionnelles et professionnels dont les cégeps ont besoin qu’il le dise à la population. Selon nous, les offres actuelles sont un dangereux pas vers une possible multiplication des ruptures de services professionnels dans les cégeps », ajoute-t-elle.

Malgré l’ultimatum servi le 2 mai par le gouvernement, le personnel professionnel ne considère donc pas que les négociations avec le gouvernement et le Comité patronal de négociation des collèges sont terminées, loin de là. « L’enjeu est trop important. Après plus de 50 rencontres de négociation, les professionnels de cégeps demandent à la partie patronale de redoubler d’efforts pour trouver avec eux des solutions aux problèmes vécus. La qualité du réseau collégial ainsi que la réussite et la diplomation des étudiants ne peuvent pas se passer des compétences professionnelles des membres », explique Madame Tousignant.

Les enseignants en grève

À l’instar du personnel professionnel du Collège, les quelque 220 membres du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège de Valleyfield seront aussi en grève. D’ailleurs, un débrayage est prévu à leur agenda dès le mardi 11 mai à midi jusqu'au jeudi 13 mai à la même heure. 

Le vote de grève a été décidé lors de l'assemblée générale du Syndicat qui, elle, s'est déclinée en deux temps afin de permettre au plus grand nombre de membres de se prononcer sur le sujet. Au terme de l'exercice, 115 des 206 professeurs ont accepté d'octroyer cinq jours de grève au syndicat local.

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