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Exposition TRACE

Voyagez dans l'univers de Julie Martel dès ce jeudi soir à la Maison Trestler

durée 18h00
21 mars 2024
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

Si dans son quotidien, Julie Martel, occupe un emploi où les règles et le protocole sont plus qu’importants, dans la vie de tous les jours, elle laisse libre cours à sa créativité par le biais de la peinture. Lauréate de l’initiative TRACE, elle présente le fruit de trois ans de travail ce jeudi 21 mars à la Maison Trestler de Vaudreuil-Dorion.

Celle qui occupe le poste de directrice de la formation en sécurité publique à l’École nationale de police du Québec (ÉNPQ) à Nicolet depuis un an est l’une des cinq artistes choisies par le Conseil des arts et de la culture de Vaudreuil-Soulanges dans le cadre de l’initiative Traquer la Relève artistique culturelle émergente (TRACE), édition 2024.

« C’est mon côté rebelle qui ressort quand je peins. Si je veux faire un arbre en bleu, je peux (rires!). L’art me permet de me détendre et de laisser exprimer mon côté créatif qui est plutôt restreint dans mon emploi.»

Une passion qui perdure dans le temps

La résidente de Saint-Lazare est fébrile à l’approche de son vernissage. « Je peins depuis longtemps, soit environ depuis le début des années 2000. J’ai touché à plusieurs médiums au fil des ans. J’ai toujours pratiqué ce loisir d’abord et avant tout pour moi. Ma maison ressemble à un musée (rires)!», raconte-t-elle.

Son amour pour les arts plastiques a commencé à l’école primaire et plus précisément au couvent, pendant son secondaire, où les religieuses l’ont motivé à s’initier à plusieurs médiums artistiques variés.

Toutefois, c’est à la suite d’un voyage au Maroc qu’elle décide d’acheter des pinceaux, une toile et de la peinture. « À l’époque, j’avais suivi des cours de photographie et j’étais très inspirée par les sujets émotionnels comme un visage triste ou chagriné. J’ai pris en photo, un vieil homme qui avait des rides et un turban sous lequel il portait une tuque en lainage. La photo était belle, mais comme on ne disposait pas de toute la technologie d’aujourd’hui, elle n’était de bonne qualité. En revenant au Québec, je l’ai fait agrandir en format 8X10 pour l’accrocher au mur de mon appartement, mais comme ceux-ci mesuraient 12 pieds de haut, ce n’était pas beau, car le photo était beaucoup trop petite. J’ai donc décidé de m’acheter du matériel pour la reproduire par moi-même», confie-t-elle.

Au fil des ans, elle a peint des toiles à l’huile, à l’acrylique, à l’aquarelle avant d’adopter son style actuel à l’encre et à l’aquarelle. Cette technique se nomme urban sketching. 

Que préfère-t-elle dans ces médiums? « Je peux les transporter partout avec moi, même en voyage. Je peux m’installer sur le coin d’une rue et peindre le bâtiment en face de moi. Je peux amener mon art en voyage et me laisser inspirer. J’ai voyagé beaucoup dans ma vie, notamment en Inde, au Kenya, en Tanzanie, au Laos, au Vietnam, en Thaïlande, au Cambodge, en France, en Suisse, etc. J’aime la flexibilité que cela m’apporte et le fait de pouvoir pratiquer ce loisir n’importe où dans le monde. Je dessine sur du papier de coton alors ça demande peu d’équipements pour le faire et le tout sèche rapidement. C’est parfait, ça ne prend pas de place dans la valise (rires)! »

Exposer ou se mettre à nue

Devant le résultat convaincant et les encouragements de ses proches, Julie Martel décide de poursuivre sa passion. « Je n’ai jamais envisagé d’en faire une carrière alors je suis assez gênée de présenter mes toiles. C’est comme si je sortais de l’ombre et que je me mettais à nue devant les gens. Ce sera ma toute première exposition solo à vie. J’ai pris part à des symposiums et des expositions de groupes et une exposition en duo, mais je n’ai jamais été la seule tête d’affiche. Les gens verront le résultat de mon inspiration des trois dernières années. Ce sera comme un électrochoc pour moi. »

Au total, c’est une quarantaine d’œuvres de Julie Martel qui mettront de la vie sur les murs de la Maison Trestler, un lieu inspirant pour l’artiste. « Je suis honorée d’exposer là-bas en raison du caractère historique et inspirant de ce lieu. C’est le genre d’endroit qui m’inspire pour mes toiles. Je peins des paysages urbains vieillots avec des arbres matures et des lampadaires. J’aime les murs en brique comme ceux qu’on y retrouve. C’est vraiment un site qui pourrait m’inspirer (rires)!»

Quand elle reproduit un bâtiment, elle aime que les gens qui regarderont la toile puissent le reconnaître. « Je travaille en couches. D’abord le feutre, puis les couleurs, puis les ombres et les détails à l'encre. Tout va vite de nos jours, je m’évade en peignant. Je prends le temps d’admirer des bâtiments que je n’aurais sans doute pas remarqué dans tous leurs détails si je n’avais pas à les coucher sur papier. J’aime jouer avec les couleurs, les tâches de peintures, les lignes croches. Puis, je laisse les images se raconter aux gens qui les regardent.»

Julie Martel aime dans ses toiles s’attarder aux détails comme la brique des bâtiments, le contour des fenêtres, les barreaux des balcons et les formes particulières qu’on retrouve dans la structure d’un édifice. « Parfois, les gens me disent que j’ai inclus tels détails dans mon dessin ou que j’ai fait telle chose. J’aime toujours ça quand les gens remarquent ces items.»

En terminant, qu’est-ce qui a donné envie à Julie Martel de déposer sa candidature à TRACE?  C’est une rencontre dans un commerce de Vaudreuil-Dorion avec une ancienne lauréate de cette initiative qui lui a suggéré de participer après avoir vu son travail artistique.

« Je suis revenue à la maison très motivée et je me suis renseignée sur le projet. J’ai déposé ma candidature et j’ai été choisie dès la première tentative. Je dois souligner la grande collaboration de mon conjoint André Parent qui m’épaule dans cette aventure, notamment en m’aidant à concervoir tous mes passe-partout et encadrements. Il me suit et m’appuie dans cette passion-là», conclut-elle.

Ce soir, Mme Martel vit son premier vernissage artistique entourée de proches qui viennent d’aussi loin que de Québec pour y assister. Pour les intéressés, on peut admirer son exposition à la Maison Trestler jusqu’au 26 mai.

À lire également: 

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