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Poilievre cible les drogues illicites dans les hôpitaux de la Colombie-Britannique

durée 16h00
14 mai 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

VANCOUVER — Le chef de l'opposition fédérale, Pierre Poilievre, a déclaré que les conservateurs présenteraient un projet de loi qui interdirait à Ottawa d'accorder aux provinces des exemptions pour permettre la consommation de drogues illicites dans les hôpitaux.

M. Poilievre en a fait l'annonce mardi à Vancouver, affirmant que les conservateurs présenteraient un projet de loi d'initiative parlementaire à la Chambre des communes pour mettre fin au pouvoir du ministre fédéral de la Santé d'accorder des exemptions qui permettraient l'usage de drogues illicites en milieu hospitalier.

Les projets de loi d'initiative parlementaire émanant de députés individuels parviennent rarement jusqu'au bout du processus législatif, mais M. Poilievre soutient que la situation dans les hôpitaux de la Colombie-Britannique est devenue désastreuse depuis que le projet de décriminalisation des drogues de la province a été adopté en 2023.

La Colombie-Britannique a récemment demandé d'interdire à nouveau l'usage de drogues illicites dans la plupart des espaces publics, y compris les hôpitaux, ce qui a été approuvé par le gouvernement fédéral la semaine dernière. 

En réponse à M. Poilievre, qui a qualifié la décriminalisation des drogues en Colombie-Britannique comme étant une décision «imprudente et radicale», le premier ministre David Eby a dit que la province «a l'obligation» envers les personnes aux prises avec une dépendance de leur donner toutes les chances de suivre un traitement.

Selon M. Eby, arrêter ces personnes au lieu de leur apporter du soutien n’est pas la bonne approche. «Cela ne sauvera pas de vies et ne rendra pas nos villes plus sécuritaires.»

Le chef conservateur dit comprendre que le projet de loi proposé pourrait être considéré comme une restriction fédérale aux droits provinciaux en milieu hospitalier et que certaines provinces pourraient réagir si une telle loi est adoptée.

«Elles pourraient le faire. Le NPD et (le premier ministre Justin) Trudeau sont tout aussi radicaux sur ces questions. Mais je m'en remets aux Britanno-Colombiens. Croient-ils que quelqu'un devrait être autorisé à fumer du crack, de la méthamphétamine et à apporter des machettes dans les hôpitaux, juste à côté de patients qui tentent de se remettre d'un cancer ou d'une crise cardiaque?»

Le projet de loi du Parti conservateur ferait également de la possession d'armes dans un hôpital une circonstance aggravante dans la détermination de la peine en cas de condamnation. Cette décision survient après que le syndicat des infirmières et infirmiers de la Colombie-Britannique a rapporté plus tôt ce mois-ci qu'un sondage mené auprès de ses membres a révélé que 39 % ont été exposés à des armes au travail, tandis que 61 % ont été exposés à des substances illicites.

«Il est temps que les employeurs se rendent compte que c'est leur obligation légale et morale de soutenir leur personnel et de rendre les établissements de soins de santé sûrs, tant pour les infirmières que pour les patients», avait alors écrit la présidente du syndicat, Adriane Gear, dans un communiqué.

La Presse Canadienne