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Le SCRS révèle avoir mené 24 enquêtes de harcèlement impliquant ses employés en 2023

durée 18h12
14 mai 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) révèle dans son rapport public annuel avoir traité 24 enquêtes de harcèlement à la suite de plaintes de son personnel en 2023.

La directrice des ressources humaines, Renée de Bellefeuille, affirme que le nombre d'enquêtes ne devrait toutefois pas être utilisé pour critiquer l'agence, mais qu'il montre plutôt que davantage d'employés accordent leur «confiance dans le processus de règlement interne des griefs du SCRS».

Elle soutient dans le rapport publié la semaine dernière que le nombre d'enquêtes démontre des progrès pour améliorer la culture d'entreprise du SCRS.

Elle dit que l'annonce en décembre de la création d'un bureau de médiateur indépendant «pour discuter ouvertement des questions ou des préoccupations liées au lieu de travail» a amélioré la situation.

Cet engagement du directeur du SCRS, David Vigneault, a été pris lors d'une assemblée publique à l'intention de tout le personnel pour discuter d'une enquête de La Presse Canadienne décrivant des allégations d'agression sexuelle, de harcèlement et d'intimidation dans les locaux de l'agence en Colombie-Britannique. 

Une employée a déclaré avoir été violée neuf fois par un supérieur alors qu'elle effectuait des missions de surveillance.

Elle et une collègue, qui dit avoir été agressée sexuellement par le même homme, ont intenté des poursuites contre le SCRS, alléguant du harcèlement. Elles ont affirmé qu'elles manquaient de confiance dans le processus de règlement des griefs du SCRS.

La poursuite a été rejetée par la Cour suprême de la Colombie-Britannique parce que la plaignante n'avait pas suivi le processus interne du SCRS. L'autre n'a pas reçu de réponse.

Mme Bellefeuille n'a pas dévoilé si les 24 enquêtes de harcèlement ont été résolues. Le SCRS n'a pas répondu à une demande de commentaires.

«Le changement de culture prend du temps, mais je crois sincèrement que nous faisons de grands progrès pour devenir une organisation qui soutient et respecte tous les employés, écrit-elle dans le rapport. Nos employés et les citoyens que nous servons ne méritent rien de moins.»

Dans le rapport public, M. Vigneault soutient que l'enquête de La Presse Canadienne «n'a pas été prise à la légère».

Il affirme que le SCRS publiera un rapport annuel «décrivant les incidents de harcèlement et d'actes répréhensibles au SCRS» afin de garantir que les Canadiens peuvent tenir le SCRS responsable.

«Nous sommes déterminés à répondre à de telles allégations dès qu'elles sont portées à notre attention et, ce faisant, à créer un milieu de travail respectueux, sûr et inclusif qui garantit que nos précieux employés peuvent continuer à protéger le Canada et les Canadiens», a ajouté l'organisation.

Le SCRS s'est engagé à créer un bureau de l'ombudsman et à produire un rapport annuel sur le harcèlement lors de la prochaine assemblée publique des plus de 3000 employés de l'agence en décembre.

La Presse Canadienne